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Si le parement d’un mur de soutènement en pierre sèche est la face qui reste visible une fois sa construction achevée, le bâti interne invisible alors, est à ce mur ce que l’échine est pour notre dos.
Bâtir correctement l’intérieur d’un mur est une tâche d’habileté qui n’a de cesse d’être améliorée.
Il s’agit de sélectionner, de tailler, les moellons les plus appropriés pour « caler » les pierres du parement.

 

Contact et stabilité sont les deux maîtres mots de ce jeu de patience.au-coeur-de-la-pierre-seche_03-240x420
Une pierre dite « de calage » doit toujours assurer un contact optimal avec au moins deux pierres de parement successives (pour assurer la cohésion sur les axes longitudinal et transversal du mur) et deux pierres du bâti interne inférieur (pour jouer son rôle de décharge pondérale).

Le travail de pose d’une pierre ne s’achève que lorsque celle-ci est stable. On peut le vérifier aisément en jouant avec sa main en appui sur le dessus de cette dernière, aucun mouvement ne doit être ressenti, Il ne faut pas que ça trintolle.

Plus les surfaces de contact sont grandes plus la résistance est importante, on peut néanmoins atteindre une assise confortable avec seulement trois points de contact à l’image d’un trépied.
C’est ainsi que l’intérieur d’un mur en pierre sèche se voit constitué d’en moyenne 25% de vide, cela lui confère d’ailleurs son fort pouvoir drainant.

 

Plusieurs variables sont à prendre en compte pour déterminer l’épaisseur d’un mur de soutènement en pierre sèche telles que la nature du sol, des pierres, l’inclinaison du sol au-dessus du mur ou encore l’environnement de ce dernier. Cependant la hauteur du mur à construire est le premier critère pour considérer la largeur en coupe du bâti.

Portez attention aux ouvrages que vous croiserez au détour d’une promenade, certains usés par le temps vous laisseront voir leurs solides entrailles.

 

A reveire…