Perché dans les Maures et caressé par les embruns méditerranéens, le granite plantourian fort de sa réputation nous a offert une assise plus que respectable pour construire au fil de l’eau de l’Emponse affluant du Préconil.

 

 

Il aura fallu ces quelques mois de silence digital pour rester concentré sur la tâche qui nous incombait. Nous allions devoir remonter les murs de soutènement en pierre qui soutiendraient des plages de piscine, une terrasse surplombant la rivière et leurs aménagements environnants.

 

Si les profils rocheux et végétalisés des berges de ce cours d’eau offraient un cadre bucolique à l’œuvre, ils l’ont néanmoins sérieusement compliquée.
Deux principaux défis ont dû être relevés :

La construction de parements en pierre autoporteurs et sans fondation pour l’habillage des murs de soutènement comprenant leur surélévation. Au-delà des contraintes liées à l’accès pour la réalisation des murs, les ferraillages des bétons réalisés sur mesure et in situ ont occupé une bonne partie du travail de préparation.

Les coffrages d’une dalle en surplomb avec une saillie approchant le mètre. Compte tenu du profil de la berge inférieure réduisant à néant la possibilité de tenir entièrement le poids des moules de la future terrasse, la réalisation de corbeaux provisoires posés en encorbellement avec leur queue insérée dans de petites niches réservées au sein des parements en pierre ont été le fruit de réflexions poussées sur les trajets quotidiens.

 

 

Pour le reste nous pouvions renfiler nos pantoufles (de sécurité). Tailler la pierre sur terrain de plain-pied. Construire escaliers, arases, jardinières et autres banquettes en pierre.

 

Préparer et réaliser la pose de cent cinquante mètres carrés de pierre de Bourgogne et de soixante-dix mètres carrés de platelage en Ipé. Tâches demandant bien sûr du temps et de l’application mais bien moins défiantes.

Après la crue printanière, le ru devenu torrent a retrouvé son lit…

Ce projet d’ampleur a occupé copieusement nos journées pendant ces cinq derniers mois notamment par son éloignement. Une fois n’est pas coutume. Sacrifice partagé, chanceux d’être soutenu par une famille aimante et soudée, je goûte ma fortune à chaque instant.

Aussi, je te remercie mon ami, mon aide de camp, qui a accompagné entièrement ce projet. Coloré d’un sourire intangible tu as tenu avec brio la cadence d’une main toujours sûre, tu as nourri de tes réflexions les solutions gagnantes et surtout tu t’es coltiné ce qu’il y a de moins drôle en moi… Que je suis seul depuis.

Boudiou rintran a l’oustaou !