C’est dans un cadre de travail plus qu’agréable que s’est déroulée cette mission, pierre après pierre…

Vous m’en direz tant, c’est au cœur du vignoble de Tamary à La Londe les Maures (83) que j’ai dû redonner un aspect authentique à cette entrée de chai sous les ordres de l’entreprise EBM Scappini.

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La contrainte principale résidait dans le fait que l’ouverture de ce pignon en pierre avait déjà été réalisée et que le mur s’est vu renforcé de béton. Je ne disposais donc que d’une  garde minimum pour l’habiller de pierre. Le choix d’une pierre naturelle vieillie de 25 mm d’épaisseur a été arrêté.

Le défi le plus intéressant de cette intervention a été de créer un calepinage du futur encadrement afin de réaliser sur place les coupes précises de chaque pierre. Ce dessin préalable au travail de coupe apporte la garantie du bon agencement des pierres entre elles, de leurs positionnements symétriques et de la régularité des joints. Il est impossible de se passer de cette étape, de plus la réalité économique d’une mission professionnelle ne laisse guère de place au gaspillage de matériaux.

 

 

Dans ce cas l’ouverture présentait un arc en plein cintre romain. Il s’agit d’un demi-cercle parfait au-dessus des jambages, avec un diamètre égal à la largeur du passage. Grâce à la constante π et son rapport avec la largeur du passage on peut aisément déterminer le demi-périmètre intérieur, que l’on appelle intrados.
On calcule par la suite le demi-périmètre extérieur que l’on appelle l’extrados en rajoutant au rayon l’emprise d’une pierre.

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Ainsi le rapport géométrique de ces deux longueurs donne à chaque pièce une forme de trapèze inversé et permet de les distribuer symétriquement. Après quelques vérifications on peut attaquer le travail de coupe.

le collage des pierres peut être exécuté en tachant de respecter méticuleusement l’espace de joint prédéterminé, sinon gare aux mauvaises surprises. Le rendu est plutôt acceptable.

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« Le bon vin parfumé finit toujours par se trouver, où qu’il se cache. »

 

A reveire…